Les origines de l’acupression sont aussi anciennes que le geste instinctif de porter sa main sur son front ou ses tempes lorsqu’on a une migraine. Tout le monde a au moins une fois spontanément posé ses paumes et doigts sur des parties tendues ou douloureuses de son corps.
Il y a plus de 5 000 ans, les Chinois découvrirent que presser certains points sur le corps soulageait la douleur, et avait également des bienfaits sur d’autres parties du corps, éloignées du point pressé. Petit à petit, ils trouvèrent d’autres points qui non seulement faisaient disparaître la douleur, mais influençaient également le fonctionnement de certains organes internes.
Le recueil de médecine chinoise classique le plus ancien connu est le Huangdi Nei Jing, le Classique Interne de l’Empereur Jaune. Dans cet ouvrage, l’empereur légendaire questionne son médecin, Ch’i Po, à propos de la médecine, des maladies et problèmes de santé de son peuple.
Dans un des passages les plus connus, Ch’i Po explique que diverses formes de médecine se sont développées dans différentes régions en fonction du climat local prédominant et des problèmes constitutionnels en résultant chez les êtres humains. Des traitements utilisant des herbes, des aiguilles, et la chaleur furent attribués aux régions septentrionale, méridionale, orientale et occidentale, mais la mise au point des thérapies corporelles fut attribuée à la Chine.
Ces méthodes se firent connaître vers 530 av. J.-C. sous le nom de Tao Yin, art de guider les énergies subtiles dans le corps pour les faire circuler librement. Le Tao Yin comporte une série d’auto-massages et de pression des doigts en certains points clés du corps, destinés à éliminer les toxines et à rajeunir l’organisme. Le Tao Yin, devenu partie intégrante des pratiques de santé, gagne peu à peu la Corée et l’ensemble du Sud-Est asiatique, en même temps que les autres techniques chinoises.
Chaque région va ensuite développer ses propres styles : Vietnam, Thailande, Japon, etc.